AET
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J’évoque ici des souvenirs de mon passage à l’ EMPT du Mans, non pas comme un roman, mais au fils des idées qui me reviennent. Cela peut paraître un peu décousu, mais je n’ai pas hélas, le talent de Victor Hugo…
Après un séjour bref dans un séminaire où je suis entré à l'âge de 8 ans, j'ai été admis par concours à l'Ecole Militaire Préparatoire Technique du Mans (EMPT). J'avais alors 12 ans et au mois de Septembre 1954 je quittai de nouveau ma famille qui résidait près de Mulhouse, pour revêtir un uniforme bleu et des godasses à clous.
EMPT signifiait: « Ecole Militaire Préparatoire Technique ». D’aucuns désignaient ce sigle par « Enfant Malheureux Pour Toujours » ou bien « Ecole Maternelle Pour Toto » ou bien encore : « Ecurie Moderne Pour Taureaux ». Nous aimions faire des calembours et c’était à celui qui trouverait la meilleure désignation…
Cette école était une ancienne caserne dont les trois bâtiments principaux étaient disposés en U, avec une cour d’honneur et le mât des couleurs en son centre.
Le bâtiment principal comprenait la Direction, les salles de cours d’enseignement général et des chambres.
Les deux autres bâtiments comprenaient en majorité, des chambres d’élèves.
Les autres bâtiments abritaient les réfectoires, les ateliers, des salles de cours, la salle de musique, l’aumônerie, la chapelle, l’infirmerie ….j’en oublie, car 50 ans après la mémoire me fait défaut.
Avec son magnifique terrain de sport, l’ensemble couvrait une superficie d’environ 10 hectares.
Il faut dire que des générations de piou-pious étaient passées là avant nous, vu l’abondance de fers à chaussures rouillés que l’on trouvait sur le sol.
Le Commandant de l’école était alors le Colonel Perraut. D’un abord très père de famille, il commençait toujours ses discours, lors des cérémonies, par : « Mes chers garçons ».
Lors de notre arrivée, nous avions endossé un uniforme bleu avec béret, deux paires de brodequins à clous, et touché un paquetage qui pesait aussi lourd que nous et qu’il a fallu se coltiner sur le dos sur 400 mètres de distance, jusque dans nos chambrées.
Ces chambrées comportaient une vingtaine de lits, alignés de part et d’autre de la chambre. Sur les murs opposés, des étagères en bois, compartimentées et destinées à recevoir le paquetage de chaque élève. Le sac à paquetage recouvrait les vêtements dans chaque alvéole. Le rangement devait être fait « au carré », sinon, les effets étaient tirés en bas, sur le plancher par le sous officier chef de section ou l’adjudant de Compagnie et il fallait tout remettre en place correctement. Par vice, certains s/s officiers faisaient cette opération juste avant l’extinction des feux, de manière à ce que l’on remette notre paquetage en ordre dans le noir absolu.
Un élève par chambre était désigné comme chef de chambre. Chaque jour également, un élève était de corvée de chambre. Ils devaient rester en tenue tous les deux pour présenter l’appel au sous-officier de semaine qui passait entre 20h30 et 21 heures. Les autres élèves devaient être couchés et leurs habits rangés correctement sur leur tabouret, au pied du lit.
Ces chambres n’étaient pas chauffées. Le fameux hiver 1956 reste dans nos mémoires. Sur nos couvertures, nous avions étalé nos deux capotes, nous nous enfouissions dans nos draps, les chaussettes au pied, (quelquefois autour du cou) et après avoir grelotté un bon moment, on s’endormait pour se réveiller au milieu de la nuit, transis jusqu’à la moelle et cherchant quelques habits à rajouter sur les couverture.
Au réveil, le gant et la serviette de toilette qui étaient pendus à la barre, à la tête du lit étaient gelés. Pendant quelques jours, même les robinets des lavabos avaient rendus l’âme…
Mais heureusement, les saisons changent et nous passions quand même de bons moments. Les batailles de polochons, le catch, les lits en portefeuille ou en bascule, les processions d’une chambre à l’autre….
En parlant de procession, une anecdote me revient en mémoire. Un soir avant l’appel, un camarade de chambre avait mis ses habits sur son tabouret, le caleçon par dessus, avant de se mettre en pyjama et était parti dans une autre chambre pour discuter avec un copain. Son caleçon, pas très propre donna une idée à un élève. Il prit le balai, l’encapuchonna avec le dit caleçon, tenant le balai comme un crucifix et entonna le cantique « Je suis chrétien, voilà ma gloire ». Instantanément, la chambrée reprit le cantique à l’unisson et chacun suivit en procession, dans toutes les chambres voisines, l’élève avec son « crucifix ». Le pire, c’est ce qui nous fit rire jusqu’aux larmes pendant un bon moment, c’est que le propriétaire du caleçon, suivit notre cortège et chantait à qui mieux mieux, sans savoir qu’il était à l’origine de cet évènement.
L’anecdote suivante concerne une farce faite à un sous-officier qui n’était pas très sympathique avec nous et qui avait l’habitude en passant l’appel du soir, de donner un grand coup de pied dans la porte de la chambre pour l’ouvrir. Or, nous avions remarqué qu’à force de donner des secousses à cette porte qui était vitrée en sa partie supérieure, cette vitre ne tenait plus qu’avec une petite pointe, le mastic ayant disparu depuis longtemps. Je ne sais plus qui eut l’idée, mais si on enlevait la pointe, le carreau serait prêt à tomber… Ce qui fut dit fut fait et un beau soir avant l’appel, la pointe fut arrachée et lorsque le sous-off. donna son coup de pied à la porte, il reçut le carreau sur le museau et en voulant le rattraper, s’entailla légèrement la main. Il ne fut pas dupe de ce traquenard et demanda au responsable de se désigner. Comme nous faisions tous semblant de dormir, il nous dit :
- rira bien qui rira le dernier.
Le lendemain, toute la chambre fut convoquée au bureau du commandant de Batterie. Bien sûr, en bon AET qui se respecte, personne ne se dénonça. Alors nous écopâmes de 1 jour d’arrêt collectif, toute la chambre partit aux vacances de Pâques un jour après les autres…
Mais nous avions cette fierté d’avoir tenu bon face aux menaces et d’avoir donné une leçon à un chef qui n’était qu’un rustre.
Une autre distraction de notre chambrée, grâce au grand Th…, qui allait souvent dans les guinguettes, il nous apprenait à danser. Il fallait voir ses démonstrations. La valse à 4 temps n’avait pas de secret pour lui et après ses démonstrations, on prenait une chaise en guise de cavalière et l’on glissait allègrement, avec la souplesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, sur le parquet. La musique sortait de mon poste à transistors que j’avais gagné en travaillant dans une brasserie pendant mes vacances précédentes.
Quoi dire encore sur les chambrées ?
Le matin, à 6 heures, un élève de la musique allait se placer au pied du mât des couleurs et s'époumonait à nous claironner le réveil. Aussitôt après, le s/s off. de semaine, accompagné de notre adjudant de compagnie, passait dans nos chambres pour se charger de nous sortir du lit au plus vite. Ce bon adjudant Hagard qui reste gravé dans nos mémoires, faisait irruption dans la chambre, en criant fermement:
– Allons pressons ! ‘Gard'avous, pied du lit!’
Nous avions vite fait de sauter hors du lit, car nous le craignions un peu, mais dans le fond, c’était pour moi, le meilleur des hommes.
Le soir, le Clairon de service sonnait l’extinction des feux à 22 heures. Nous devions alors éteindre les lumières dans les chambres. Après les rondes du s/s off de semaine qui vérifiait que toute la chambrée dormait, bon nombre d’entre nous tiraient de sa cachette, son paquet de gauloises et son briquet pour fumer avec délection, une bonne « biffe » avant de plonger dans les bras de Morphée.
Il faut dire que nous n’avions pas le droit de fumer et que celui qui se faisait prendre écopait de cinq jours d’arrêts, c'est-à-dire qu’il partait en vacances cinq jours après les autres…
Nos Professeurs:
Je garde un excellent souvenir de nos professeurs d'enseignement Général et aussi de ceux de la Technique, qui, de la Cinquième jusqu'en Première, se sont efforcés de nous inculquer l'éducation et l'enseignement qui nous ont été profitables tout au long de notre carrière et dans la vie de tous les jours.
L'esprit Enfant de troupe oblige, nous avions trouvé un sobriquet pour chaque professeur et moniteur d'atelier, mais ce n'était pas méchant.
Celui d'Allemand, Mr Hubert, c'était « Bébert ». C'est grâce à lui que j'ai pu apprendre les rudiments de la langue de Goethe, que je manie encore aujourd'hui.Les récitations qu'il nous apprenait et les « Lieder », restent bien gravées dans ma mémoire et je me surprend parfois à fredonner « Röslein Rot » ou bien à réciter les premières strophes de « Erlkönig ».
Je me souviens également de deux professeurs de maths. Le premier que j'ai eu en Cinquième,Mr Robieux, postillonnait à outrance en faisant ses cours et lorsqu'il interrogeait un élève au tableau, il le renvoyait à sa place d'un magistral « A ta place zérrrro! », s'il ne pouvait répondre à sa question.
Le second, Mr Gache, que j'ai eu en classes de Troisième et de Seconde, était un original.Pour faire un cercle au tableau, il partait du fond de la classe, la pointe de son grand compas en avant, et arrivé au tableau,il l'enfonçait violemment dans le bois tendre du tableau, ce qui faisait un petit trou. Alors, négligeant son compas, il prenait une craie et traçait son cercle à la main, en prenant comme centre, le trou qu'il venait de faire.
Il surveillait les compositions d'algèbre ou de géométrie avec discrétion. Pendant que l'on planchait,
il lisait son journal à la verticale, de manière à ce que l'on ne lui voie pas la tête, mais le premier qui copiait sur son voisin était vite rappelé à l'ordre. Gache avait percé un petit trou dans son journal, ce qui lui permettait de voir toute la classe.
A l'instar du Simon Chalumeau de Yves Gibaud (Allons z'enfants), ma préférence allait aux professeurs de français. En Cinquième, nous en avons eu un jeune qui se grattait souvent entre les jambes, pendant son cours et se servait aussi du bureau pour se gratter. Comme nous avions repéré son tic, l'un d'entre-nous eut un jour l'idée d'imprégner le champ de son bureau, côté professeur, avec de la poussière de craie. Justement, ce jour-là, il nous faisait étudier « La mare au Diable » de George Sand, où il était question de la Petite Marie et de son fiancé. Tout en faisant son cours, il se frottait le bas-ventre contre son bureau, ce qui occasionna une grosse trainée blanche à hauteur de sa braguette. Ce fut pour nous, une belle partie de rigolade.La même chose, encore plus comique s'est produite pendant que nous étudiions « Le Bourgeois Gentillhomme » de Molière. Arrivé au passage du Menuet , il se mit à le chanter sur l'air de Lulli et à danser devant la classe, hilare à outrance.
Un autre professeur de français, au caractère très doux, était surnommé « Tonton Mol's » (car il était aussi professeur de physique-Chimie). Un élève dissipé et moqueur ayant exagéré dans ses mimes burlesques, Tonton Mol's le semonça en lui disant:
vous voulez que je vous punisse ? (silence de l'élève).
Et bien je ne vous punirai pas !
Paraît-il qu'il servait autrefois dans la Légion Etrangère...
Le dernier professeur de français dont je me souvienne, c'est Mr Boguet. D'un âge bien mûr, il s'efforçait de nous faire connaître les auteurs classiques et avait un faible pour Jean Giono.
Un jour, qu'il faisait un exposé sur cet auteur, il nous promis de nous lire quelques passages d'une de ses oeuvres qui chantait si bien la Provence. En voyant les élèves qui discutaient entre-eux et qui chahutaient discrètement, il nous dit:
- Ce n'est pas la peine de donner de l'avoine à des cochons !
La lecture de ce chantre méridional nous passa donc sous le nez, à mon grand regret...
Des professeurs d'enseignement technique, je garde également un excellent souvenir.
Le premier moniteur d'ajustage, ce fut Mr Pinson (Arsène pour les intimes). Il nous apprit à manier la lime à traits croisés, l'équerre, le pied à coulisse, le marbre et la sanguine.
Un jour que j'avais rechargé le poèle à charbon, je maniais le crochet de fourneau à la Dartagnan et renversai une boîte d'huile. Arsène me vit et me colla une gifle magistrale...bien méritée!
Le suivant, Mr Burlot, était plus jovial et avait des méthodes bien à lui pour nous apprendre les techniques de l'ajustage. Lorsqu'un élève venait lui montrer sa pièce à réaliser, il ne prenait pas d'équerre pour la vérifier. Il mettait son index à l'angle droit, le posait sur le chant de la pièce et nous disait:
- Il y a du faux d'équerre, limes donc de ce côté-ci !
Pour vérifier la face d'une pièce, au lieu de la passer à la sanguine, sur le marbre d'atelier, il passait la pièce sous le talon de sa chaussure et annonçait avec sérieux:
Il y a une bosse ici, redresses moi-ça comme il faut !
Mais il avait le coup d'oeil et n'avait pas besoin d'instrument de vérification pour voir si une pièce était correcte. Il venait périodiquement me voir à mon poste de travail, me donnait un léger coup de marteau sur l'omoplate et me disait:
- Alors Napoléon, ça va?
- Oui m'sieur !
- Bon, ben continue !
Je me souviens du premier moniteur d’étau-limeur. Un petit bonhomme tout frêle et tout rabougri, son légendaire béret en permanence sur sa tête. Il était asthmatique et avait sans cesse recours à un appareil de première génération, actionné par une poire en caoutchouc. De ce fait, nous l’avions surnommé « Pouet-Pouet ». Dès qu’il s’était mis une dose de pulvérisant dans la gorge, il se précipitait vers le poêle à charbon et crachait de gros « glaviots verts » dans le foyer.
Le second moniteur d'étau-limeur, Merkaïm Scémamma, de forte carrure, avait sa marotte: nettoyer à fond sa machine-outil et ses accessoires en fin de travail. Son mot-clé était chaque fois: Gratte, gratte, frotte, frotte. C'est donc de ce surnom qu'il fut affublé.
Celui de fraiseuse, dont le nom est oublié mais le surnom m'est resté en mémoire, c'était « J'vas ».
En effet, avant de commencer chaque phase d'une pièce, il nous disait toujours:
- J'vas vous montrer comment faire !
Quand un élève commettait une erreur de manipulation sur sa fraiseuse, il faisait tout stopper et nous rassemblait autour de lui, en nous annonçant d'une voix forte:
- V'nez ouar la connerie qu'il a faite !
Un moniteur de tour avait un tic. Il produisait un bruit de succion alternatif avec sa bouche. De ce fait, nous l'avions surnommé « Vitelloise » (l'eau qui chante et qui danse). Toutefois, c'était un excellent enseignant.
Lorsque le directeur des Ateliers se trouvait dans les parages, nous en étions aussitôt avertis. En effet, les cigarettes américaines qu'il fumait, avaient une odeur qui se diffusait dans nos narines.
Les Cadres Militaires
l'encadrement était constitué entièrement de militaires, comme dans un Régiment. A sa tête, un Colonel et un commandant en second. Chaque niveau de classe se retrouvait dans une Batterie. Les élèves de Cinquième et de Quatrième étaient regroupés dans une seule Batterie. Ceux de Troisième, de Seconde et de Première étaient dans des Batteries distinctes. Chaque Batterie était commandée par un Capitaine ou un Lieutenant. Il avait sous ses ordres une dizaine de Sous-officiers (dont un fourrier) et de soldats appelés, de bon niveau.
Pendant les heures d'études, ces gradés et soldats étaient nos « pions ». du 2° Classe jusqu'au grade de MDL/Chef, nous devions tous les appeler « Chef » quand nous nous adressions à eux. Je me souviens particulièrement des Appelés.
Le premier fut Moretti, un ponte de la SNCF, pas toujours très tendre avec nous. Dans ses bons moments, il nous expliquait le fonctionnement des locomotives électriques, avec un faible pour la « BB 9004 » et aussi pour le futur train de métro à pneus.
Il y eut ensuite le Brigadier/Chef Goumas (surnommé BCG), qui se targuait d'être sous-ingénieur électronicien. Pas mauvais type, plutôt cool, mais assez vantard, alors on le faisait causer et se prêtait fort bien à notre manège, nous racontait des histoires abracadabrantes à tel point que son surnom changea pour devenir « le Foxeur ».
« Mère-Poule », un autre éducateur originaire de St-Calais, dans la Sarthe, me laisse également une excellente impression. Il parlait peu, (tous les philosophes vous diront que le sage se tait) mais montrait de tels égards et gentillesse envers nous que son surnom lui allait comme un gant.
Le MDL/Chef Laurent : Ce sous-officier , du genre éducateur-type n’est pas resté inaperçu des élèves. En effet, de par sa stature imposante, nous l’avions surnommé : « Bœuf ». Peu d’entre-nous contestions ses ordres. A mon arrivée à l’école, les classes de cinquième et de quatrième étaient commandées par un lieutenant de très petite taille , jeune et maigre. Bœuf était son éminence grise, toujours derrière lui. Hormis les galons qui les différenciaient on aurait pu croire que c’était « Bœuf » le patron , tant sa prestance était colossale.
Un autre éducateur, auquel il lui manquait une incisive, coinçait sa cigarette dans le trou de sa dent arrachée, avait reçu d'emblée le sobriquet de « Dent Cariée ».
le MDL/Chef Souchu: Ce sous-officier d'encadrement venait des parachutistes. Inapte physiquement, Il avait été muté dans cette école, comme chef de section. Sous des apparences d'un vrai garde-chiourme, il n'était pas du tout sévère et nous en profitions pour le chahuter un peu. Je me souviens, alors que nous le guettions passer le long du bâtiment, sous les fenêtres de notre chambre située au troisième étage, nous lui avions balancé le contenu d'une boîte de 5 litres d'eau sur la tête. Il monta prestement aux étages et disait au fur et à mesure à chaque élève qu'il croisait : "vu ! c'est toi hein !tu seras puni!
Mais il n'a jamais puni quiconque ce brave souchu !
Le moins aimé de ces cadres éducateurs « Appelés » fut sans aucun doute « Cureton ». Séminariste, petit, freluquet aux apparences timides, il savait donner des gifles retentissantes aux malheureux élèves qui causaient dans leur chambre, le soir après l'extinction des feux.
Le Père Max
En ce temps-là... (non, ce n'est pas le début d'un évangile, rassurez-vous) nous devions subir l'instruction religieuse obligatoire, et assister à la messe tous les dimanches,sauf si les parents s'y opposaient. Le père Max était notre aumônier. D'un abord très jovial, il était la bonté même.
En 1955, au début de la guerre d'Algérie, il avait été là bas en voyage quelques jours, dans une communauté religieuse. A son retour, il nous commenta ses impressions.
« Bien sûr, il y a des attentats, nous racontait-il, il y a danger de se promener seul dans les rue d'Alger, mais moi, il n'y a aucun risque que cela m'arrive ! En effet, je suis pour eux un Marabout et un marabout, c'est sacré pour eux, personne n'a jamais touché un religieux ! »
Au vu des évènements qui se sont passé par la suite et qui se passent encore aujourd'hui, il se trompait fort,ce brave prêtre, mais à l'époque il y croyait ferme !
Bon! j'ai vu le site du camarade GUIBRETEAU, il a déjà raconté tout ce que je voulais mettre dans ma rubrique AET ! C'est bien expliqué et le tour d'horizon est complet, alors "pourquoi Ducros il se décarcasse ?", allez faire un tour sur son site, cela vaut le détour !
J'ai eu naguère quelques liens avec les AET de Côte d'Ivoire :
voir:
Lien vers http://www.aetfanci.net/module/saunier.html
Sur cette photo, je suis à gauche, la pancarte au-dessus de ma tête ! On préparait le BEI Mécanique Générale, Option Tourneur !
46 ans après la sortie de l'école, les 27,28 et 29 Mai 2006, on se retrouve avec une grande émotion,au Mans, dans notre ancienne école:
Quatre AET se retrouvent après une aussi longue absence:
Un autre AET qui attend le casse-croûte :